Extrait
du livret

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La
présence des lettres-pictogrammes renvoie aux « incontournables » de la prise en
charge d’un soin douloureux, développés dans le chapitre des généralités
du livret.


Myélogramme

Information
de l’enfant et de ses parents

Le myélogramme est un geste particulièrement douloureux dans toutes
les phases de sa réalisation : effraction cutanée, osseuse
et aspiration de la moelle osseuse. Certaines équipes le pratiquent systématiquement
sous anesthésie générale.
Il ne faut pas cacher que cette ponction fait mal mais qu’il existe des
moyens antalgiques adaptés.
Anticiper
l’événement

La valeur diagnostique de cet examen amplifie le caractère anxiogène
du geste. Les résultats de cet examen sont attendus et généralement
redoutés. L’anxiété est dans ces circonstances très
prégnante et doit être prise en considération dans la préparation
et l’information de l’enfant et de ses parents. D’autre part
cet acte est souvent réalisé de façon itérative
dans le cadre de maladies graves. Dans ces circonstances il est essentiel que
le premier geste se déroule dans des conditions optimales.
 

Organisation
des soins

Veiller à trouver une position confortable pour l’enfant quel que
soit le site de ponction. Une personne est habituellement nécessaire
pour rassurer l’enfant durant le geste, lui parler du déroulement,
le faire se concentrer sur sa respiration par exemple…
Moyens
médicamenteux
[1]

Faire confirmer le site de ponction par l’opérateur pour appliquer
la crème anesthésiante 1 h 30 avant le geste (retenir que l’action
de celle-ci se limite à l’effraction cutanée).
Une anesthésie locale de la peau, puis du périoste, par infiltration
de lidocaïne doit être pratiquée. Le délai de 3 min
pour l’efficacité de l’anesthésie locale doit impérativement
être respecté.
Administrer du MEOPA et une prémédication d’un morphinique
seul (nalbuphine ou morphine) ou en association avec un anxiolytique (type Hypnovel®)
notamment dans le cas où l’enfant ne veut pas du MEOPA. Le délai
d’action de cette prémédication devra être respecté
pour la réalisation du soin.
L’anesthésie générale ou la sédation profonde
effectuée par un anesthésiste sont recommandées :
  • chez
    l’enfant de moins de 8 semaines ;
  • en
    cas de gestes multiples ou d’échec des moyens d’analgésie
    préconisés, ou de phobie.
[1] Standards,
Options et Recommandations pour la prise en charge des douleurs provoquées
lors des ponctions lombaires, sanguines et osseuses chez l’enfant atteint
de cancer, 2005
: 55.