Les techniques de relaxation s’utilisent dans le cadre de douleurs chroniques, elles nécessitent un temps d’apprentissage et ne répondent pas à des douleurs aiguës si l’enfant n’a pas préalablement pratiqué la technique.
Il existe de nombreuses méthodes de relaxation. Les plus connues sont celles de Schultz et de Jacobson. Celles de Wintrebert et de Bergès sont quant à elles spécifiques de la prise en charge de l’enfant et de l’adolescent. Toutes ces méthodes permettent d’éprouver des expériences corporelles non plus seulement de douleur, mais aussi de bien-être et de détente.

Le training autogène de Schultz


Cette technique a pour objectif d’atteindre un état de relaxation par induction verbale. Grâce aux propositions du thérapeute, le sujet est invité à prendre conscience des zones de tension et de détente de son corps. Il apprend à produire des sensations de pesanteur et de chaleur qui selon Schultz ne sont pas seulement liées aux suggestions mais aussi aux phénomènes physiologiques corrélés à l’état de détente.

La relaxation progressive de Jacobson


Cette méthode repose sur le postulat de l’influence du contrôle somatique sur l’état psychique. En d’autres termes, le relâchement musculaire s’accompagne d’un état psychologique de calme et de confort. Le sujet s’entraîne à observer ses schémas de tension qu’il provoque par la contraction volontaire de certains de ses muscles. Puis il apprend à repérer les nouvelles sensations liées au relâchement volontaire de ces mêmes muscles. De répétition en répétition, il essaie d’approfondir les états de détente musculaire.

Les relaxations de l’enfant


Dans les années 1960, Wintrebert met en place la première méthode de relaxation adaptée au très jeune enfant. Elle repose sur l’induction tactile et proprioceptive. Les différentes parties du corps sont mobilisées successivement de façon passive par le thérapeute. L’enfant ne doit pas participer au mouvement et doit abandonner progressivement toute résistance. Il est ensuite accompagné par des stimulations verbales et tactiles. Enfin, l’enfant reprend de façon volontaire les mouvements précédents.
C’est dans les années 1970 que Bergès propose la relaxation thérapeutique pour l’enfant, méthode proche de celle de Wintrebert. Il s’agit d’un travail entre l’enfant et le thérapeute, sans intervention de la famille. La séance débute par une verbalisation sur la séance passée. Le psychologue propose ensuite une induction à partir d’images, puis il vient toucher et nommer les segments du membre avant de les mobiliser. Enfin, la « reprise » permet à l’enfant de terminer la séance.

Eccleston C et al. Cochrane Database Syst Rev 2009